Depuis vingt-deux ans, Pierre Rehov parcourt les zones de conflit du Moyen-Orient, ramenant des images exclusives qui lui ont permis de réaliser plus de vingt documentaires. Son film “Suicide Killers”, dans lequel il a rencontré plusieurs terroristes suicidaires à Gaza, en Cisjordanie et dans les prisons israéliennes, lui a valu une solide réputation de journaliste d’investigation auprès des médias américains. Son dernier documentaire, “Lies and Tears”, s’intéresse à la mort en mai 2022 de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, pour laquelle l’armée israélienne a été automatiquement mise en cause, avant toute enquête. Les éléments qu’il a découverts sont pour le moins troublants et nous permettent de découvrir une toute autre version des faits. Voici les principaux points du film.
“Mensonges et larmes”
– Depuis 1990, 2658 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. Aucun d’entre eux n’a eu la couverture de Shireen Abu Akleh. La campagne lancée par l’Autorité palestinienne autour de sa mort n’a quasiment aucun précédent.
– En supposant qu’un soldat israélien soit réellement responsable de la mort de la journaliste d’Al Jazeera, l’accusation selon laquelle il s’agirait d’un tir délibéré est sans fondement. Le film montre qu’à une telle distance, personne ne pouvait voir le signe “presse” sur le gilet pare-balles de Shireen. Des hommes armés palestiniens tiraient sur les soldats israéliens de toutes les directions.
– Les “témoins” qui étaient sur les lieux et accusent Israël se font passer pour des journalistes impartiaux, ils sont en fait des propagandistes de l’Autorité palestinienne, comme le montre sans aucun doute le film.
– CNN, le Washington Post et Bellingcat, ont fait appel au professeur Maher, médecin légiste et analyste sonore, pour définir la distance entre le journaliste et le tireur à partir de vidéos tournées au moment de la tragédie, mais ils ont déformé son rapport pour accuser l’armée israélienne. L’analyse du professeur Maher, que Rehov a également obtenue, décrit une distance entre les preneurs de son et le tireur, et non entre le journaliste et le tireur. Ce “détail” conduit à une différence de plus de 20 mètres qui place le tireur plus au nord de la position la plus extrême de l’armée. Pourtant, ce “détail” a été passé sous silence dans toutes les versions officielles concluant à la responsabilité d’Israël.
– Le calcul du professeur Maher a été effectué pour un M4, une arme fréquemment utilisée par les soldats israéliens. Mais si la balle a été tirée de toute autre arme dotée d’un canon plus long, la distance se raccourcit à nouveau et place le tireur à plus de 40 mètres au nord de la position israélienne.
– Des témoins, dont l’un des “journalistes” qui se trouvait près de Shireen Abu Akleh au moment du drame, mentionnent la présence de tireurs dans une maison non loin d’eux. Ces témoignages n’ont jamais été repris par les médias. Ils décrivent des “snipers” mais le film démontre formellement qu’il est impossible que des “snipers” israéliens aient été dans ces positions. Il y avait des hommes qui tiraient sur les journalistes depuis les bâtiments. Ils ne pouvaient pas être israéliens. Alors, qui étaient-ils ?
– Le film donne la parole à des experts internationaux de haut niveau, dont un officier du GIGN français, le médecin légiste Alain Artuso, désigné par la justice, et le physicien Nahum Shahaf. Chacun d’entre eux, en fonction de son expertise, relève plusieurs erreurs commises par ceux qui accusent l’armée israélienne.
– Les conclusions du film seront reprises par l’organisation Shurat Hadin, qui a ouvert une plainte devant la CPI contre Mahmud Abbas, car il est responsable des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, certainement coupable de la mort de Shireen Abu Akleh.”
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